Longueur de l'ouvrage | 74,5 + 11,5 = 86 km | ||||||||||||||||||||||||||||||
Distance à vol d'oiseau entre les extrémités | 42 km | ||||||||||||||||||||||||||||||
Altitude au départ | environ 405 m. ( MOULIN-COMBAT - Loire ) | ||||||||||||||||||||||||||||||
Altitude à l'arrivée | 299,5 m ( LYON - peut alimenter toute la ville ) | ||||||||||||||||||||||||||||||
Canal |
maçonné, voûté, enterré, de section constante Intérieurement : largeur = 0,55 m, hauteur = 1,3 m au piédroits, 1,6 m sous clé |
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Tunnels |
11 tunnels, longs de 80 à 825 m, profondeur atteignant 20 m longueur cumulée = 3,4 km ( soit 4% de la longueur totale ) |
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Substructions aériennes |
Ponts-canal : 30 certainement, plus de 40 peut-être, dépassant souvent 30 m de longueur et 10 à 12 m de hauteur. Murs et files d'arches : 10, de longueurs 913 m, 616 m, 590 m, 290 m, etc... Longueur cumulée 4,5 km ( soit 5,2% de la longueur totale ) |
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Regards | Un regard tous les 77 m ( soit plus de 1000 regards au total ) On en connaît environ 75, ce nombre va croissant. | ||||||||||||||||||||||||||||||
4 Siphons avec conduites forcées
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Pente du canal |
1,1 m par km en moyenne. ( 0,5 et 0,6 au début, puis 0,9 et 1,2 à la fin ) |
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Gradient hydraulique des siphons |
7 ou 8 pour mille pour les deux premiers, 3 et 4 pour mille pour les deux autres |
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Prises d'eau secondaires | Aucune n'est avérée | ||||||||||||||||||||||||||||||
Particularités architecturales | Normalisation, appareil réticulé | ||||||||||||||||||||||||||||||
Autres particularités |
- une boucle de 11,5 km doublant le siphon de la Durèze - une tranchée supérieure inachevée sur le 34 premiers kilomètres - reconstruction tardive des ponts-canal de la vallée du Gier |
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Débit estimé | 15 000 m3 / jour | ||||||||||||||||||||||||||||||
Date de construction |
milieu du 1° siècle, ou début du 2° siècle ? Il est difficile de trancher, même avec les moyens actuels. |
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Nombre de sites répertoriés | 256 | ||||||||||||||||||||||||||||||
Nombre de vestiges visibles | 136 |
1 - Siphons : parmi les vestiges d'aqueducs romains, 6 siphons ont été répertoriés dans le monde ; 4 de ces siphons figurent sur l'aqueduc du Gier.
2 - Pente du canal : la très faible pente du canal ( de l'ordre de 1 / 1000 ) - ce n'est pas
la plus faible : l'aqueduc de Nimes, avec le Pont du Gard, a une pente de 0,3 / 1000 - suggère plusieurs
constatations :
- cette pente dépend, bien sûr, des altitudes de départ et d'arrivée, cette dernière étant l'objectif à
atteindre ( on imagine facilement la difficulté de détermination du parcours et du point de départ,
avec les instruments sommaires dont disposaient les géomètres de l'époque, d'où quelques tâtonnements :
34 km de galerie inachevée, trop haute ).
- l'aqueduc romain est un conduit dans lequel l'écoulement de l'eau est libre; l'eau suit naturellement
la pente, il n'y a aucun appareil élévateur de type mécanique; les "remontées", lorsqu'elles sont
nécessaires, sont opérées par un siphon, au prix d'une perte de charge (différence de niveau entre les
deux bassins communiquants - réservoir de chasse et réservoir de fuite).
- la pente a été calculée pour que l'écoulement de l'eau soit optimal: assez pour que l'écoulement soit
régulier, mais pas trop pour ne pas endommager l'enduit intérieur du canal.
3 - Coefficient de difficulté : longueur du parcours total / distance à vol d'oiseau = 86 km / 42 km = 2,047.
4 - Architecture :
- l'intégralité de l'ouvrage est en maçonnerie; contrairement à de nombreux édifices anciens, on ne trouve
pas de pierres taillées monumentales de plus de quelques kg. (les plus importantes - assez rares, car
réutilisées depuis - sont les dalles monolithiques qui recouvraient les regards).
- l'étanchéité du canal est obtenue par un enduit, épais de 2 à 3 cm., composé de chaux et de briques
concassées, reconnaissable à sa couleur rose caractéristique appelé le tuileau.
- la caractéristique principale de l'aqueduc romain du Gier, car très visible, et unique sur les aqueducs
de LYON, est l'appareil réticulé ; c'est un revêtement des structures aériennes - murs et piles - par des
pavés carrés disposés en losange, parfois avec des couleurs alternées, ce qui augmente l'effet décoratif.
Notons cependant que ce revêtement était avant tout une carapace destinée à protéger les parties extérieures,
maçonnées, de l'aqueduc des atteintes atmosphériques. La disposition en losange facilitait l'écoulement de
l'eau atmosphérique, et que les arases imbriquées dans les piles de pont limitaient les risques propagation
de fissures internes.